Merci pour ta patience !
Dans l’épisode du buisson ardent, Dieu se révèle comme Dieu libérateur patient envers son peuple élu : « Vous êtes mon peuple, je suis votre Dieu. »
Nous sommes le peuple de Dieu, un peuple des baptisés libérés et sauvés. Telle est notre fierté d’être appelé et attendu inlassablement de Dieu notre Père.
La parole du figuier nous révèle la patience de Dieu envers nous. Il veut toujours faire porter du fruit à ce qui est apparemment sans vie. Dieu ne veut pas la mort du pécheur mais qu’il vive. Il nous aime tellement qu’il nous a envoyé son Fils unique Jésus Christ, mort sur une croix, pour que nous vivions. Sa vie emporte sur la mort, son pardon emporte sur le péché.
En ce jour béni, le troisième dimanche de carême, en faisant mémoire de la mort et de la résurrection de Jésus notre Seigneur, nous sommes invités à contempler et à goûter la sainte patience de Dieu envers nous : « il nous attend jour et nuit pour nous libérer de toutes sortes d’esclavage ». Oh que c’est délicieux la divine patience du Seigneur envers l’humanité pécheresse et infidèle.
Quand nous entendons parler de telles catastrophes dans la vie, méditons plutôt sur cette immense patience de Dieu envers nous. Il agit avec nous comme le vigneron, qui laisse encore une chance au figuier stérile, bien que, jusqu’à présent, il n’ait pas encore jamais porté de fruits.
Il n’est jamais trop tard de se convertir, de se retourner au Seigneur, au pardon et à la réconciliation, à la paix, à la vérité, à la liberté des enfants de Dieu, entre frères et sœurs. Dieu ne désespère jamais de ses enfants : « tu es précieux à mes yeux et je t’aime », dit le Seigneur à son peuple.
Il est bon pour nous de faire sans cesse mémoire des bénédictions de Dieu, alors nous voyons plus claire pour faire mémoire de notre vie, pour faire mémoire des victimes d’abus dans l’Eglise, dans nos familles.
Faire mémoire pour mieux avancer, pour mieux aimer, pour mieux se connaître et connaître l’autre ; faire mémoire pour s’unir, pour grandir dans la foi et croitre dans l’amour, pour rester fidèles à notre racine impérissable, à notre vocation divine ; faire mémoire de Dieu afin de vivre de nouveau de lui et pour lui qui seul peut nous combler et nous libérer de l’intérieur.
Comme le vigneron, Dieu met toujours en œuvre avec amour et patience pour sauver ce qui est perdu en nous, pour purifier ce qui est souillé en nous, et féconder ce qui est sec et stérile en nous. Et nous aussi il nous faut prendre soin de la vie sans vie, des vies faibles et vulnérables ; il est urgent de prendre soin de la vie jusqu’au bout pour ne pas perdre la vie éternelle.
Seigneur Jésus, merci pour ta patience, merci pour ton pardon, merci pour ta compassion envers nos stérilités. Donne-nous à regarder nos frères et sœurs avec charité et patience, à ne pas porter des jugements rapides sur ceux qui nous n’apprécions pas. Gardons nos pieds sur terre et notre tête au ciel.
En ce jour béni Seigneur, nous te bénissons, nous voulons en Toi bénir nos frères et sœurs. Comble-nous de la paix et de la patience. Amen.