Homélie du dimanche 06.03.2022

Homélie du 1° dimanche de carême année C

ABANDON

Face à la tentation du démon, Jésus reste libre comme Fils du Père ; Il s’abandonne totalement à Dieu.

Quand Jésus eut faim, le démon lui dit « si tu es le Fils de Dieu, ordonne à cette pierre de devenir du pain ». Jésus ne répond pas à la question du démon au même niveau ; il va au-delà en disant : « l’homme ne vit pas seulement de pain, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu » (Deutéronome 8,3). Jésus s’abandonne à la Parole de Dieu.

Alors le démon dit à Jésus que s’il se prosterne devant lui, il aura tout le pouvoir des royaumes de la terre. Jésus s’appuie toujours sur la Parole de Dieu en lui disant « tu te prosterneras devant le Seigneur ton Dieu, et c’est lui qui que tu adoreras » (Psaume 90). L’abandon de Jésus au Père est radical.

Puis plaçant Jésus au sommet du Temple, le démon lui dit : « si tu es le Fils de Dieu, jette-toi en bas ; il donnera pour toi à ses anges l’ordre de te garder. ». Jésus reste toujours comme Fils de Dieu et fidèle à sa Parole en lui disant : « tu ne mettras pas à l’épreuve le Seigneur ton Dieu » (Deutéronome 6,16).

Toutes les paroles et les actes de Jésus sont dans cet abandon total au Père, et à sa présence permanente. Jésus dira à ses disciples : « le Père et Moi, nous sommes Un » (Jean 10,30) ; ou encore « Père entre tes mains je remets mon esprit » (Luc 26,46)

En tout temps et en tout lieu Jésus reste attaché au Père. Le bienheureux Charles Foucauld exprima ainsi sa prière d’abandon : « mon Père je m’abandonne à Toi ; fais de moi ce qui te plairas. Quoi que tu fasses je te remercie, j’accepte tout, car tu es mon Père. »

S’abandonner à Dieu, c’est se livrer à son amour infini qui nous fortifie dans notre faiblesse et nous console dans nos souffrances.

Notre petite Thérèse de Lisieux a vécu cet abandon dans ses souffrances cachées derrière ses sourires. Et c’est dans l’abandon qu’elle a pu goûter l’amour infini et miséricordieux de Jésus. L’abandon est une petite voie, une porte étroite que Jésus nous attend pour nous combler.

Conscients de notre vulnérabilité, nous pouvons, en cette première semaine de carême, expérimenter cette petite voie de la sainteté : l’abandon dans la confiance à l’amour infini Dieu.

Seigneur Jésus, je m’abandonne à toi, tout est à toi et pour toi. Je veux te donner ma prière, qu’elle devient ta prière en moi. Je sais que je ne suis pas à l’abri des tentations, mais je crois en Toi, je m’abandonne à toi Jésus dans mon corps, mon âme et mon esprit. Je suis à ta disposition. Amen.

P. André Ngo

8 mars 2022