Homélie du dimanche 16.01.2022

Homélie du 2° dimanche du temps ordinaire année C

« Tu seras la joie de ton Dieu » (Is 62,5). Le prophète Isaïe a rassuré le peuple élu et bien-aimé qu’il sera toujours la joie de son Dieu créateur, qu’il sera appelé la préférence et l’épousée de Dieu.

C’est une déclaration d’amour de Dieu envers l’humanité, et envers chacun de nous : Dieu nous aime, il trouve sa joie en nous, comme il a dit à son Fils Jésus au jour de son baptême au Jourdain : « tu es mon fils bien-aimé, en toi je trouve ma joie ».

Aujourd’hui aux noces de Cana, Jésus y est invité avec Marie et ses disciples. C’est la fête, c’est la joie, mais incomplète. Car il manqua de vin pour les convives. Le vin symbolise la joie, surtout la bénédiction divine. Il n’y a plus de vin, il n’y a plus de joie, il n’y a plus de bénédiction de Dieu. Combien de fois nous avons l’impression de n’avoir plus la joie ! C’est la réalité de la condition humaine qui nous rappelle que l’homme ne peut jamais se combler de lui-même. Que faire lorsqu’on manque de l’essentiel : la joie de Dieu.

La Vierge Marie, mère du Verbe créateur et notre mère, est toujours présente en notre faveur. Elle comprend nos soucis, elle est attentive et discrète, mais efficace. Elle dit simplement à Jésus « ils n’ont plus de vin », puis aux serviteurs « faites tout ce qu’il vous dira ». Alors Jésus a changé l’eau en bon vin pour rassasier tous les invités et pour qu’ils retrouvent la joie.

À l’école de Marie, essayons d’inviter Jésus dans nos vies, dans nos cœurs, qu’il transforme notre tristesse et notre routine en joie et en amour. Notre vie est une noce continue avec Jésus. Nous n’avons pas la joie sauvée sans lui, comme il a dit à ses disciples « sans moi vous ne pouvez rien faire ».

A l’école de Marie notre mère, nous apprenons à faire part à Jésus nos peines et nos joies et à lui demander de l’aide. Il se manifeste sans cesse dans nos vies, dans nos cœurs, et à travers nos frères et sœurs, pour nous rappeler qu’il faut venir à lui, pour nous nourrir de lui qui est lui-même le pain de vie. C’est pourquoi le changement miraculeux de l’eau en bon vin qu’il a opéré aux noces de Cana annonce déjà le mystère de son corps et de son sang pour nous donner la joie éternelle. Il dira plus tard : « qui mangue ma chair et boit mon sang a la vie éternelle », « prenez et mangez ceci est mon corps livré pour vous, prenez et mangez-en tous ceci est mon sang versé pour vous ». Le pain est devenu le corps du Christ, et le vin, son sang pour combler l’homme de l’amour infini. Dieu se rend présent dans la petite hostie de pain ; alors l’invisible devient visible, la puissance divine se trouve dans l’humilité pour transformer l’ordinaire en extraordinaire.

A l’école de Marie, osons inviter Jésus dans nos pas quotidiens. Osons reconnaître humblement notre orgueil qui nous fait souvent oublier que nous avons vraiment besoin de lui. Osons avec persévérance demander à Jésus ce dont nous avons besoin. Osons penser réellement et proclamer avec audace que « Jésus est notre joie, et qu’il trouve sa joie en chacun de nous.

Loué soit-tu Jésus notre joie accomplie ! Amen.

 

17 janvier 2022